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Les échelles de Lélouma

On nous a conseillé d’aller voir les échelles de Lélouma : des échelles construites en bambou et lianes qui permettent de monter une falaise.

Intéressant !

Oui, mais d’abord, ça se mérite ! D’abord en voiture : 65 km depuis Labé, soit 1h30 de piste, enfin, si on ne se trompe pas ! Il vaut mieux y aller avec une personne qui connait la route ou ne pas hésiter à demander quand on croise quelqu’un ! Mais le paysage est très joli !

On peut par exemple apercevoir sur le chemin l’équivalent d’étable pour les petits ruminants.

Ensuite, ça se mérite, à pied. On passe entre les vaches, puis on marche une demi-heure entre les pierres et les roches. Mais quand on y arrive, on peut constater une formidable vue sur les plateaux. On distingue alors les villages avec leurs petites cases rondes.

Puis, enfin on arrive aux échelles. Des bois sont effectivement assemblés avec des lianes entre les roches, au quasi verticale. Des lianes tous les 30 – 50 cm simulent des échelons. De l’eau suinte à droite et à gauche.

On s’amuse à descendre, doucement, en tâtonnant, en ayant peur de tomber. Première échelle de 40 m, deuxième échelle de 40 m. Génial on a réussi à atteindre le bas ! Nous sommes fiers d’avoir réussi un exploit, descendre ces échelles abruptes !

Et là, on croise des villageois, bardeaux sur la tête, qui en quelques minutes et avec beaucoup de dextérité montent les échelles, comme si c’était un escalier !

Il faut dire que ces échelles existent depuis longtemps, elles ont mêmes toujours existé de mémoire d’hommes. Elles permettaient aux gens d’en bas de rejoindre les gens d’en haut. En bas, dans les bas-fonds, habitent d’anciens esclaves. En haut, sur le plateau, vivent les anciens maitres, les peuls.

A la fin du XIXème siècle, les peuls ont effectivement installé dans les bas-fonds leurs esclaves capturés ou achetés au Mali, en Haute-Guinée ou au Sénégal. En bas, on ne trouve donc pas de peul, mais d’autres ethnies comme les malinkés. Les esclaves cultivaient en bas les terres des maitres.

Désormais, il n’y a plus d’esclaves, mais ceux d’en bas cultivent toujours les terres appartenant à ceux d’en haut. Ils paient un fermage. Ils vont vendre leurs produits sur le marché le plus proche, celui d’en haut. Les femmes et les hommes doivent alors emprunter les échelles pour accéder aux plateaux, avec leur marchandise sur leur tête. Les gens d’en bas peuvent monter ou descendre la falaise avec plus de 15 kg sur la tête !

 

 

 

Sur le chemin
D’étable pour les petits ruminants
Le chemin

Pour plus de photos...Cliquez sur la photo.

Pour en savoir plus, vous pouvez regarder le reportage de Faut pas rêver diffusé sur France 3
Reportage sur France 3
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